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Photo du rédacteurMuguette Gallichan, TRA

À quoi sert le blâme ?

Lorsqu’une personne est touchée dans une zone sensible, une émotion souffrante se fait sentir. L’humain, qui n’aime pas souffrir, cherche à se soustraire de la douleur alors ressentie. La réaction spontanément privilégiée pour ce faire est le blâme. En effet, la personne vivant une situation désagréable choisit souvent de porter le regard sur le déclencheur ( sur l’autre) dans le but de lui attribuer la faute de ce qu’elle vit et de le rendre responsable de sa douleur. Ce faisant, elle détourne l’attention des émotions qui sont éveillées à l’intérieur d’elle préférant blâmer l’autre, attendre de lui qu’il amène des changements à la situation, s’excuse, répare, corrige.


Faire dépendre l’amélioration de son état d’une action provenant de l’autre, c’est se mettre dans un état d’attente qui nous rend bien impuissant face à notre capacité à se rendre heureux. En fait, ce qui est le plus aidant quand on vit des moments difficiles est de porter le regard sur soi pour tenter de comprendre pourquoi notre réaction est aussi intense, pourquoi la douleur est aussi souffrante pour ensuite pouvoir identifier les actions qu’on peut prendre pour transformer la situation insatisfaisante en une qui sera plus agréable. C’est ce qu’on appelle « reprendre le pouvoir sur sa vie ».


Le blâme est un indicateur que l’on vit quelque chose de difficile. Pourquoi ne pas prendre ce signe comme une invitation à faire un petit voyage à l’intérieur de soi pour identifier les émotions vécues et comme une opportunité à amener des changements dans sa vie qui feront du bien tout d’abord à soi et ensuite, à la relation.

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